L’Atelier de Création Poétique de l’Unistra vous présente aujourd’hui quelques créations de deux nouvelles et un nouveaux membre. Découvrez 6 poèmes autour de la marche, le ciel et le corps.
Hannah Sinclair-Walker
Je marche pour ceux qui ne savent pas encore marcher
Hannah sinclair-walker
Corps perdu
Ombre adolescente Porteur de douleur Pour toi je suis réminiscente Forme restreinte Masquant tes peurs Lumière intérieure éteinte Mon propre corps Blessé là-bas Dis moi pourquoi tu as fui Cet autre corps Laissé là-bas Dis moi qui je suis
Together
Je marche pour ceux qui ne savent pas encore marcher, Qui rampent sous les obstacles avec les mains et les pieds. I walk for those whose cries have been stamped Out by the howl of bombs crashing from high above skies. Je marche pour ceux qui n'attendent pas leur avenir, Pour garder l'espoir de ne pas tout détruire. As we walk, arm in arm, arms laid down, We avoid the scowls of those who stand around. We smile for the future is near. Quand je marche avec mes frères et sœurs, nous rayonnons, Derrière la barrière bleue, nous sourions. Nous marchons pour tout le monde. Together. For everything we hold dear.
Cham Guarino
La lune est une larme dans ma main.
Cham guarino
Sans titre
1 Mains serrées Mains tenues Mains aimées Mains tendues Je donne la main C’est bien tout ce que j’ai Qui dit ce que je suis. 2 La main devant les yeux Paume à l’ombre des hommes Terre aride des pleurs Je vois mieux qu’en plein jour Sous le noir de mes doigts Je me promène Beau jardin fleurs de peine Ce chemin de ta main A la mienne.
Sans titre
Ciel mer inverse Dans ce bleu dévasté La lune est une larme dans ma main La pierre d’âme entre mes pieds Immensité d’azur temple de terre En croyant te toucher Je ne vois que la chute De tes étoiles flèches Corps dévoré Terre engloutie Ciel mer inverse A renversé la nuit La lune est une larme dans ma main.
Ellen Bell
Je suis mon chemin
Ellen Bell
La profondeur du ciel
Je m'élève au-dessus des pépiements, Loin, tout en haut des obstacles si bas, Où les grandes vues se présentent enfin Et mon esprit n’est plus un cœur si las, Mais l’herbe est floue à travers ces larmes, Les lumières ne brillent guère si loin — Leurs mains perdues dans cette mer si calme, Tout me manque de mes yeux contemporains, Je continue à voler bas et haut, J’assume mes peurs tricotées avec les rires, Mes pieds flottent au-dessus de l’herbe, Je tends la main en direction de tout.
Où je vais
Comme nous ne savons pas Où nous allons, Je vais plonger dans l’eau Dans des lacs et des flaques, Et trouver des coquillages Des mois plus tard Dans ma poche — toujours là — La mer et sa voix, Lorsque les feux brillent et meurent, Comme des fouets aigus, Je vais chercher des toits Entre les flammes, Sur le bord desquels Mes pieds vont danser, Sur le bord desquels Je vais pleurer, Mes tremplins vont casser En deux moitiés, Et je vais les tenir Dans mes mains froissées, Mais je suis mon chemin — Toutes ces années, Ne souhaitant jamais Savoir où je vais.