Trois promenades par Juliette Arnaudet, M1 LFGC.
Se chercher, partir sous la terre ou se tourner vers le ciel.
Juliette arnaudet
A la faveur du printemps
D’après un tableau de William Russel Flint, Anne-Marie by the Loire, 1956.
Son corps s’éclaire à une guérison forte
Inattendue
Un rythme décousu
Abandon du moindre contrôle
Le souffle d’une main se pose sur son épaule
Face aux ténèbres bientôt emportées
Son âme se repose
Un rythme soutenu
Ses cheveux se déroulent
Son visage rassemble quelques joies égarées
Son dos courbé ressent des picotements
Belle dame, paisibles balancements
Méditation subtile
À la faveur du printemps
Dans la forêt des rêves
Dans la forêt des rêves je vois les mots lumière
S’épanchant dans la ville telle une étreinte
De liberté
Ils me content une peine égale à la beauté
Dans la forêt des rêves j’agrippe les mots lumière
Pour les graver dans l’essence de mon âme
Que tu puisses m’écouter dans ton silence abîmé
Dans la forêt des rêves j’allume les mots lumière
Qui ressuscitent ton sourire
Et font trembler la terre
De tout l’amour du monde et de l’art oublié.
Promenade à Toulouse
à la recherche de la rose de l’équilibre ou de la légèreté
Même quand je crois que tout se délie, quand je crois que tout s’est accompli
Le monde continue de me chercher
Les mots continuent de s’infiltrer
Dans de nouveaux espaces, de plus en plus la lumière m’emplit de projections, je marche
À leur recherche
Passant des portes d’antan, passant dans une grande ville, une vieille ville aux chemins
blancs pastels
Les mots étendus sur les murs, partout je suis déracinée, partout déracinée mais à
entendre le Sud sur la pointe des églises, les vitraux révélés, la lumière me prend dans ses bras
avec toute sa beauté —
Les pensées perdues qui tourbillonnent, les jardins — passerelles et traversées dans les
siècles — et les campagnes, des photographies, partout déracinée
Mais la poésie vit dans cette nouvelle époque
Je marche lentement dans le silence.
Se chercher, partir sous la terre ou se tourner vers le ciel.
Des bribes d’oranger rose, des lectures inachevées, l’odeur du thé dans le monde entier,
la vagabonde dans des décors cachés, se chercher et se voir partout dans
la pierre ocre, dans le nouveau départ, où l’esprit est calme.
Bleu lavande sur mon corps et le froid de mes pensées qui se perdent dans le voyage
sans fin.
Nouvelle ville, nouvelle ville.
La poésie qui s’étire et cherche un endroit où bien se sentir, toujours sur cette route.
Poésie filée d’amour, la vie est une aventure : ose-là.
Poétesse qui se nourrit de voyages, des mots de Rilke et de Jean-Michel Maulpoix, je tiens un blog où je parle de littérature, de cinéma et d’écriture!
Si vous souhaitez découvrir mes créations et réflexions, c’est par ici:
https://juliettearn.wixsite.com/ladansedesmotsbleus
Je suis aussi active sur Instagram, où je partage mon autre passion pour la photographie et des inspirations diverses en lien avec la création artistique, des lectures personnelles…
C’est par là: https://www.instagram.com/fle.urbleue/
En juin 2020, j’ai été publiée dans un herbier artistique collectif par l’association « Les Grands Voisins » à Paris: https://juliettearn.wixsite.com/ladansedesmotsbleus/post/publication-recueil-les-petites-voisines-juin-2020
J’ai également été publiée dans le cadre d’un atelier d’écriture « Ecritures et voix nomades » à Strasbourg: https://www.ecrituresetvoixnomades.fr/2020/04/09/atelier-decriture-sur-le-theme-le-carnet-qui-voyage/